Pêche du chevesne, aborder la saison de l'automne de la bonne façon
- Emilien Feron
- 12 sept.
- 3 min de lecture

Pour bon nombre de pêcheurs de carnassiers, l'automne qui s'installe est souvent synonyme de reprise d'activité. Le chevesne, poisson omnivore et opportuniste, n'échappe pas à cette règle. Même si le temps fort de l'été est passé, il reste néanmoins très agressif surtout si les températures restent clémentes comme on peut l'observer de plus en plus à cette période. Voici quelques pistes pour aborder la saison.
Savoir s'adapter
En fin de saison estivale, suivant la région dans laquelle vous résidez et les caprices du temps, la maturité des mûres est plus ou moins finie. Poisson opportuniste par définition, le chevesne s'adapte à ce que la nature lui fournit et en fait sa principale alimentation tant que les mûres veulent bien tomber dans l'eau.
La première approche pour le pêcheur sera donc d'observer les mûriers qui surplombent la berge, et dans le cas de mûres encore bien présentes dans les ronciers, il sera alors fort conseiller de commencer par cette pêche. Attention cependant à vérifier les mûriers dans plusieurs endroits car la maturité de ceux-ci peut être différente selon son exposition.
Il conviendra alors pour le pêcheur de sélectionner quelques appâts bien mûrs, car le chevesne ne s'intéresse que très peu aux fruits encore rouges, de l'escher sur un hameçon simple à large ouverture style Wacky d'une taille 6 à 2 et le présenter à proximité d'un roncier. Bien souvent, le chevesne, très curieux, sera attiré par le bruit d'une mûre tombant en surface et se jettera dessus.

Dans le cas où la saison des mûres serait déjà terminée, il existe l'alternative des mûres artificielles. Bien qu'il soit honnêtement très pratique d'en avoir sous la main et de ne pas finir avec les doigts violets en fin de journée a force d'escher de véritables mûres qui sont perdues à chaque touche, il n'en demeure pas moins une vérité : la mûre en appât fonctionne principalement lorsque les mûriers en sont garnis. En dehors de la saison, il sera préférable de se tourner vers d'autres petites baies du moment ou vers des insectes par exemple.
La rentrée des leurres
Au fur et à mesure de l'avancement dans la saison, les bais ou autres petits fruits tombant dans l'eau vont se faire de plus en plus rares. Les chevesnes vont commencer à changer leurs habitudes frugivores estivales pour saisir davantage de petits poissons ou d'insectes.
Si l'eau est encore assez chaude et claire, les chevesnes tarderont à quitter leur position de surface à la recherche d'insectes tombant à la surface de l'eau. Ils peuvent donc encore être traqués à vue comme on l'aurait fait avec des fruits mais ce coup-ci on privilégiera plutôt les imitations d'insectes en surface telles que le fameux Woodloose (Illex) qui a l'avantage de bien présenter et retenir les attractants, mais dont l'inconvénient majeur est d'être léger et difficile à lancer ne pesant qu'un gramme. Dans le même esprit, on trouvera aussi le Notobug (Sakura) en version leurre dur, redoutable dans ses versions 1,5 et 3,5 g.
De petits poissons nageurs peuvent aussi être très attractifs, principalement pour jouer sur la concurrence alimentaire. Un petit crankbait comme le CRK30F (Caperlan) ramené lentement en sub-surface peut ainsi faire des ravages, tandis que les micro stickbait et petits poppers, plus agressifs en surface seront moins attractifs qu'en été.
Une fois la surface bien prospectée, il conviendra de présenter quelques imitations d'insecte ou de petits leurres souples entre deux eaux comme une dragonfly (Fishup) par exemple à laisser dériver pendant quelques mètres sans trop d'animations, le poisson observant sa proie généralement avant de la gober discrètement.

On arrivera à décider de plus gros spécimens en travaillant de petits leurres un peu plus profond comme un crankbait silencieux tel que le Assault Crank (Fishus).
Niveau matériel, une canne puissance UL (0.5-5 g) ou L (3,10 g) d'une longueur de 2 m à 2m20 sera idéale. Un moulinet taille 10.....



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