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Le chevesne aux fruits : la pêche dans sa plus simple expression

  • Photo du rédacteur: Emilien Feron
    Emilien Feron
  • 1 sept.
  • 2 min de lecture

Il est des techniques de pêche qui demandent un matériel pointu, des appâts élaborés, des heures de préparation… Et puis il y a la pêche du chevesne aux fruits. Ici, pas besoin de se charger : une canne, quelques fruits ramassés au bord du chemin, et l'aventure peut commencer.


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Un retour à l'essentiel

Le chevesne est un poisson curieux, opportuniste, qui goûte volontiers à tout ce que la nature laisse tomber dans son domaine. En été, lorsque les mûriers par exemple ploient sous les fruits mûrs, les baies tombent dans la rivière et les poissons se précipitent pour les gober. La simplicité de cette scène résume toute la beauté de cette pêche : un geste naturel, une réponse instinctive.


Niveau montage, on sera donc sur quelque chose d'une simplicité déconcertante : un simple hameçon fin de fer à la taille adaptée au fruit du jour, un bas de ligne en fluorocarbone assez long d'un diamètre inférieur à 20/100ème et le tour est joué.



Une technique sans artifices

Ici, pas de lignes compliquées ni d'amorçages interminables. On cueille quelques mûres, cassis, baies de sureau voir des petites prunes bien mûres, on les esche délicatement sur l'hameçon et on laisse la nature faire le reste. Le lancer est léger, sans fouetter de façon a ne pas décrocher le fruit et  la dérive se fait toute seule.

On guette le moment où la surface s'anime ou le moment où le bas de ligne se tend: une aspiration discrète, un remous, et le chevesne a pris.


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L'art de l'approche

Le chevesne est méfiant, presque farouche. Un pas trop lourd sur la berge, une silhouette qui se découpe dans le ciel, et le poisson s'éloigne aussitôt. La réussite tient donc à l'approche : il faut avancer lentement, silencieusement, comme un Sioux en traque.


Chaque mouvement doit être mesuré, chaque geste anticipé. Le pêcheur attentif saura se fondre dans le décor, profiter d'un buisson comme écran, ou se baisser pour disparaître aux yeux des poissons. Oubliez donc les vêtements de couleur vive !

Cette dimension discrète ajoute à la magie : on ne s'impose pas à la rivière, on la respecte et on la partage.


De vrais combats à la clé

Si la technique paraît enfantine, le chevesne n'en reste pas moins un adversaire digne. Ses rushs brusques, ses coups de tête vigoureux et ses tentatives pour gagner le courant réservent des combats surprenants, surtout sur un matériel léger. On privilégiera d'ailleurs une canne spinning à l'action moderate-fast d'une puissance 0,5 à 8g maximu...





 
 
 

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