La pêche au feeder : une technique de précision active et efficace
- Emilien Feron
- 2 juil.
- 2 min de lecture

Souvent considérée à tort comme passive, la pêche au feeder est en réalité une méthode dynamique et exigeante, qui allie précision, régularité et matériel spécifique.
Une pêche au coup très active
Contrairement aux idées reçues, la pêche au feeder est loin d'être une pêche d'attente. Cette technique demande une grande implication du pêcheur, tant dans la préparation que dans l'action de pêche.
Dès l'amorçage initial — généralement cinq à six cages lancées avec précision —, il est crucial de maintenir un rythme de rappel toutes les 5 à 7 minutes pour garder les poissons actifs sur le coup et garantir la présence de particules sur le fond.
Cette régularité permet de créer une zone attractive sur le long terme et ainsi de conserver les poissons présents et mordeurs.
Position et installation : un poste bien pensé
Le positionnement du pêcheur est essentiel. En eau calme, pour un droitier, la canne et le plateau d'esches seront placés à gauche afin de faciliter le remplissage du feeder et le ferrage. La station, stable et orientée face à l'eau, permet un maintien optimal de la posture durant la session. Le scion de la canne, légèrement tendu, doit rester proche de la surface pour assurer une détection rapide des touches.

Le lancer : un geste technique et répétitif
La gestuelle du lancer suit un protocole précis. D'abord, le fil est retenu par le doigt tandis que le pick-up est ouvert. Un mouvement de balancier vers l'arrière permet de charger le lancer. En prenant un repère visuel sur la berge opposée, le pêcheur propulse ensuite le montage vers l'avant, relâchant le fil au bon moment. La ligne est ensuite tendue doucement jusqu'au clip, et le feeder est posé avec précision.

Le bas de ligne : adaptabilité et discrétion
Le choix du bas de ligne dépend du comportement des poissons et de l'espèce ciblée. En général, un fluorocarbone de 60 à 80 cm constitue une bonne base.
En cas de touches discrètes ou absentes, on ajuste la longueur : plus court si l'appât est grignoté sans détection, plus long si aucune touche ne survient.
Quelques repères utiles :
Scion et matériel : précision et puissance
Le scion (extrémité de la canne) doit être choisi avec soin. Il doit être suffisamment sensible pour détecter les touches parfois très fines, tout en offrant la puissance nécessaire pour supporter les courants et le poids des feeders.
Exemples de choix adaptés :
Gardons : scion de 0,5 à 1 oz
Brèmes : scion de 1 à 2 oz
Carpes : scion de 1,5 à 2 oz (voire 2 à 3 oz selon les conditions)
Côté canne, un modèle spinning de 2,70 m à 3,90 m d'une puissance de 10 à 60 g est recommandé. Pour une pêche polyvalente à moyenne distance, un combo canne de 2,70 m à 3 m avec un moulinet taille 4000 sera idéal.

Montage : le montage à plat, ce bon classique
Le montage à plat classique passe souvent Le montage à plat ...
Commentaires